Hommage | Le 9 septembre 2025, par Luc Grampivf. Temps de lecture : six minutes.
littérature & sciences humaines
Hommage | Le 9 septembre 2025, par Luc Grampivf. Temps de lecture : six minutes.
Figure de la mode italienne
Giorgio Armani, figure emblématique de la mode italienne et fondateur d’un empire du luxe de plusieurs milliards d’euros, s’est éteint le 5 septembre 2025 à l’âge de 91 ans. Le couturier, surnommé le « roi » Armani, est décédé d’une insuffisance hépatique soudaine après avoir été hospitalisé en juin pour une pneumonie. Son corps repose en chapelle ardente dans l’Armani Teatro à Milan, lieu symbolique de sa relation privilégiée avec la capitale lombarde. Des milliers de personnes, collaborateurs, personnalités de la mode et anonymes, défilent pour lui rendre un dernier hommage avant ses funérailles prévues lundi. Né en 1934 à Piacenza dans une famille modeste, Armani avait fondé sa maison de couture en 1975 à Milan, bâtissant un empire comptant plus de 600 boutiques mondiales et 9000 employés. Resté indépendant tout au long de sa carrière, il incarnait l’élégance italienne et entretenait une « histoire d’amour » avec Milan qu’il considérait comme « le centre de son monde ».
Giorgio Armani, figure légendaire de la mode italienne, s’est éteint jeudi 5 septembre 2025 à l’âge de 91 ans, provoquant une immense émotion dans le monde de la mode et au-delà. Le créateur, surnommé le « roi » Armani, est décédé d’une insuffisance hépatique soudaine, des suites d’une pneumonie qui l’avait contraint à l’hospitalisation en juin dernier.
Samedi 6 septembre, des milliers de personnes se sont pressées dans l’Armani Teatro, lieu emblématique de Milan transformé par l’architecte japonais Tadao Ando, pour rendre un dernier hommage au couturier. Son cercueil en bois clair repose sous un bouquet de roses blanches, dans ce bâtiment minimaliste et élégant qui incarne parfaitement l’esthétique du maître italien. La chapelle ardente, ouverte de 9h à 18h samedi et dimanche, accueille un flot ininterrompu de visiteurs venus saluer celui qui a marqué l’histoire de la mode.
Parmi les personnalités présentes figuraient l’icône de la mode italienne Donatella Versace et le président de Ferrari John Elkann, témoignant du rayonnement du créateur au-delà de l’univers de la mode. D’imposantes couronnes de roses ont été déposées à l’entrée de la salle, tandis que collaborateurs et anonymes défilaient dans un recueillement respectueux, serrant la main de Leo dell’Orco, compagnon du défunt et responsable du design des collections homme.
Les témoignages d’émotion se multiplient parmi les employés du groupe. « C’était un homme incroyable, il nous a beaucoup marqués. C’était un exemple, sévère, parfois rude, mais très humain », confie Silvia Albonetti, vendeuse dans le showroom voisin d’Emporio Armani homme. Cette dualité entre exigence professionnelle et humanité caractérisait la personnalité complexe du créateur, reconnu pour son perfectionnisme légendaire.
Giorgio Armani entretenait une « histoire d’amour » particulière avec la ville de Milan, qu’il considérait comme « le centre de son monde » et l’avait « toujours inspiré ». Né en 1934 à Piacenza dans une famille modeste d’origine arménienne, il était venu étudier la médecine dans la capitale lombarde avant de travailler comme étalagiste-décorateur pour les grands magasins La Rinascente. C’est dans cette ville qu’il fonda en 1975 la maison Giorgio Armani, refusant obstinément d’être coté en bourse pour préserver son indépendance.
À la tête d’un empire du luxe de plusieurs milliards d’euros, comptant plus de 600 boutiques dans le monde et plus de 9000 employés fin 2023, Armani incarnait l’excellence italienne. Son groupe célébrait cette année son 50e anniversaire, marquant un demi-siècle d’innovation et d’élégance. Affaibli depuis plusieurs mois, il avait dû renoncer à ses défilés masculins milanais de juin pour raisons de santé.
Pour les Milanais, sa disparition marque véritablement « la fin d’une époque ». « Je viens rendre hommage à un homme qui représentait notre ville », témoigne Fanny Bucci, une habitante de 55 ans venue avec sa mère. L’impact international du créateur transparaît également dans les mots de Jonah Liu, étudiant chinois de 29 ans : « Il a renforcé l’image du design italien. C’est le premier Italien que j’ai connu dans mon enfance en Chine. »
Dans une interview au Financial Times publiée quelques jours avant sa mort, Giorgio Armani, qui n’avait pas d’enfants, évoquait ses plans de succession fondés sur « une transition progressive des responsabilités » vers ses « plus proches collaborateurs tels que Leo Dell’Orco, les membres de sa famille et toute l’équipe de travail ». Les funérailles sont prévues lundi, clôturant l’hommage à celui qui aura « transformé l’élégance italienne en une grammaire générale pour la mode ».
Luc Grampivf
Giorgio Armani, Milan, mode italienne, luxe, Donatella Versace, Tadao Ando, Leo dell’Orco, Emporio Armani
Entités nommées fréquentes : Armani, Milan.


Arts | Le 2 novembre 2025, par Sambuc éditeur.

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