Nature et biologie | Le 14 octobre 2025, par André Roussainville. Temps de lecture : six minutes.
littérature & sciences humaines
Nature et biologie | Le 14 octobre 2025, par André Roussainville. Temps de lecture : six minutes.
Environnement et biodiversité
Lors de son Congrès mondial à Abou Dhabi, qui se tient jusqu’au 15 octobre 2025, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a publié une mise à jour alarmante de sa liste rouge des espèces menacées. Le phoque à capuchon est désormais classé en danger, tandis que les phoques barbu et du Groenland sont quasi menacés. Parallèlement, la situation des oiseaux se détériore avec 61 % des espèces en déclin. Le réchauffement climatique, quatre fois plus rapide dans l’Arctique, détruit l’habitat naturel de la banquise. Les activités humaines comme le trafic maritime, l’extraction minière et la pêche industrielle aggravent la situation. Sur 172 620 espèces recensées, 48 646 sont menacées d’extinction, soit 28,2 %. L’organisation souligne toutefois que des politiques ciblées peuvent inverser la tendance, comme le démontre la tortue verte qui passe d’un statut en danger à une préoccupation mineure.
L’Union internationale pour la conservation de la nature a annoncé le 10 octobre 2025, lors de son Congrès mondial organisé à Abou Dhabi du 9 au 15 octobre, une dégradation préoccupante du statut de plusieurs espèces de phoques arctiques et une accélération du déclin des populations d’oiseaux à l’échelle mondiale. Cette mise à jour de la liste rouge intervient dans un contexte de réchauffement climatique accéléré dans les régions polaires.
L’organisation internationale a dégradé d’un cran le statut de trois espèces de phoques. Le phoque à capuchon se trouve désormais dans la catégorie « en danger », tandis que le phoque barbu et le phoque du Groenland rejoignent la catégorie « quasi menacés ». Ces mammifères marins subissent directement les conséquences de la disparition de la banquise, leur habitat naturel. Le réchauffement mondial dans l’Arctique progresse quatre fois plus rapidement que sur le reste de la planète, menaçant l’ensemble des mammifères de cette région, notamment les morses, les cétacés et les ours blancs.
Les scientifiques soulignent le rôle écologique fondamental de ces animaux. Les phoques constituent une source alimentaire cruciale pour d’autres espèces et occupent une position centrale dans les chaînes alimentaires en se nourrissant de poissons et d’invertébrés tout en recyclant des nutriments. Cette fonction leur confère le statut d’espèces clé de voûte, dont la disparition pourrait entraîner des répercussions en cascade sur l’ensemble de l’écosystème arctique. Au-delà du réchauffement climatique, ces mammifères marins font face à des menaces croissantes liées aux activités humaines : intensification du trafic maritime, développement de l’extraction minière et pétrolière, expansion de la pêche industrielle et pratiques de chasse.
Concernant les oiseaux, la liste rouge présente les résultats de neuf années de travaux menés par des milliers d’experts à travers le monde. L’analyse révèle que 61 % des espèces d’oiseaux connaissent une baisse de leur population, contre 44 % en 2016. Sur les 11 185 espèces examinées, 1256 sont menacées à l’échelle mondiale, soit 11,5 % du total. Cette évaluation s’est particulièrement concentrée sur les forêts tropicales, où la situation se détériore rapidement. À Madagascar, quatorze espèces sont devenues quasi menacées et trois vulnérables. En Afrique de l’Ouest, cinq espèces ont basculé dans la catégorie quasi menacées, de même qu’une espèce en Amérique centrale.
La liste rouge de l’UICN recense désormais 172 620 espèces, dont 48 646 sont menacées d’extinction, représentant 28,2 % du total contre 27,9 % lors de la précédente mise à jour en 2024. Malgré ce tableau préoccupant, l’organisation internationale insiste sur la possibilité de renverser ces tendances négatives grâce à des politiques globales et ciblées. L’exemple de la tortue verte, présente dans toutes les mers chaudes du monde, illustre cette capacité de résilience. Son statut s’améliore en passant de la catégorie « en danger » à celle de « préoccupation mineure », avec une population mondiale qui a augmenté d’environ 28 % en un demi-siècle, démontrant l’efficacité potentielle des mesures de conservation lorsqu’elles sont appliquées avec détermination.
André Roussainville
Portail : Congrès mondial de la nature de l’UICN (iucncongress2025.org)
Ressource : Notre Union / Le Congrès mondial de la nature de l’UICN (iucn.org)
Union internationale pour la conservation de la nature, Liste rouge des espèces menacées, Réchauffement climatique, Arctique, Banquise, Biodiversité, Espèces en danger, Conservation de la nature
Entités nommées fréquentes : Congrès, UICN, Arctique.
Nature et biologie | Le 14 octobre 2025, par André Roussainville.
Nature et biologie | Le 14 octobre 2025, par Sambuc éditeur.
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