Stéphane Mallarmé
Les Noces d’Hérodiade
Mystère. Précédé des Fleurs — Don du poème — Ouverture ancienne
Ce volume contient : Les Fleurs. — Don du poème. — Ouverture ancienne. — Les Noces d’Hérodiade. — Édition accompagnée d’un dossier sur l’œuvre par Loïc Laum. Coll. « Sambuc ».
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68 pages, 190×126 mm.
octobre 2022 | 9782491181543
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D’abord pensées par Mallarmé comme une pièce dramatique, les Noces d’Hérodiade deviennent peu à peu, au fil des réécritures, un poème symboliste sur le thème de la Beauté.
Commencées à la même période que L’Après-midi d’un faune et restées inachevées, ces Noces d’Hérodiade sont un poème central dans l’œuvre de Mallarmé, dont les rythmes complexes et interrompus par les lacunes sont traversés d’une effusion d’images.
D’abord pensées par Mallarmé comme un drame destiné au théâtre, la tragédie inspiré de la figure d’Hérodiade deviendra un poème symboliste. L’œuvre, demeurée inachevée, nous a été conservée sous la forme de manuscrits.
Poème « cryptique » et obscur dans ses rythmes, ses lacunes et ses associations, riche et lumineux dans ses images, les Noces d’Hérodiade passent ainsi de la représentation scénique à un « théâtre de la langue » et du mot, à travers le rythme des prises de paroles ou des exclamations, les cisaillements de l’alexandrin, ou des monologues troublant les frontières du « je ».
Histoire du texte
Mallarmé a d’abord composé pour ce poème une « Ouverture », devenus extérieure à l’œuvre et que nous publions en tête de volume. En 1871, le Parnasse contemporain publie une première version de la Scène entre la nourrice et Hérodiade, dont on conserve des brouillons antérieurs. Enfin, en mai 1898, Mallarmé entreprend de compléter le poème, auquel il donne son titre : Les Noces d’Hérodiade. Mystère. Il y remplace l’ouverture par un prélude en trois parties et compose les scènes intermédiaire et finale. Son travail est interrompu par la mort, et reste à l’état de manuscrit.
Nous reproduisons ici les quatre parties connues (Prélude, Scène, Scène intermédiaire et Finale), tirées du manuscrit publié par Garner Davies en 1959, et précédées de plusieurs poèmes qui se rattachent à cette œuvre majeure de Mallarmé : l’« Ouverture ancienne », devenue extérieure à l’œuvre, ainsi que les poèmes Les Fleurs (1864) et Don du poème (1866).