Stéphane Mallarmé
Les Noces d’Hérodiade
Mystère
Coll. « Édisolum ». Il s’agit d’une ancienne édition : Découvrir la nouvelle édition.
48 pages, 185×130 mm.
juillet 2016 | 9782491181178
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Restées inachevées, les Noces d’Hérodiade sont un poème sous une forme dialoguée, écrit à la même époque que l’Après-midi d’un Faune.
D’abord pensées par Mallarmé comme un drame destiné au théâtre, les Noces d’Hérodiade deviennent au fil des réécritures par Mallarmé un poème symboliste. Inspiré par la figure biblique de Salomé, mais réduite à son essence (la virginité de la jeune femme, et son refus d’un mariage), le poème joue, par le dialogue entre Hérodiade et sa nourrice, un drame de l’esprit, souvent mis en scène par Mallarmé : celui d’une tentation de la pureté.
Poème « cryptique », obscur dans ses rythmes et ses associations, lumineux dans ses images, les Noces d’Hérodiade passent ainsi de la représentation scénique à un « théâtre de la langue », à travers le rythme des prises de paroles ou des exclamations, les cisaillements de l’alexandrin, ou les monologues transmués en une confusion du « je ».
Mallarmé a d’abord composé pour ce poème une « Ouverture », pièce de jeunesse qui deviendra l’ouverture dite « ancienne ». En 1871, le Parnasse contemporain publie une première version de la Scène entre la nourrice et Hérodiade, dont on conserve des brouillons antérieurs. Enfin, en mai 1898, Mallarmé entreprend de compléter le poème, auquel il donne son titre : Les Noces d’Hérodiade. Mystère. Il y remplace l’ouverture par un prélude en trois parties et compose les scènes intermédiaire et finale. Son travail est interrompu par la mort, et reste à l’état de manuscrit.
Nous reproduisons ici les quatre parties connues (Prélude, Scène, Scène intermédiaire et Finale), tirées du manuscrit publié par Garner Davies en 1959, et précédées de l’« Ouverture ancienne », qui est devenue extérieure à l’œuvre.